La prestigiosa rivista francese Harmonie Magazine ha dedicato a Morpho Nestira una bella recensione scritta da Philippe Gnara. La recensione è uscita sul numero 65 della rivista.
Ringraziamo gli amici di Harmonie Magazine per lo spazio che ci hanno gentilmente concesso.
If est à la fois une formation expérimentée et un quasi nouveau venu sur la scène musicale. Ce n’est qu’en 2005 que la formation transalpine a publié son premier opus, In the cave, suivi, en 2006, de The stairway, avant de faire paraître, en 2008, son troisième opus, Morpho Nestira dont il va être question dans ces lignes.
Pourtant le groupe existe depuis 1993, ayant eu une première période d’activité de 1993 à 2000, avant de s’effacer durant quatre ans pour mieux resurgir en 2004. Depuis, le groupe a passé la vitesse supérieure pour concrétiser sur CD son travail.
Morpho Nestira est donc le troisième album du groupe et c’est un concept album qui traite du matérialisme et qui le maltraite par une dénonciation féroce de cette machine infernale qu’est devenu le monde moderne dans lequel tout est objet de consommation et dans lequel chaque individu se résume à un producteur/consommateur. S’appuyant sur l’obsession de posséder de chacun, cette Machine infernale crée toujours plus de nouveaux besoins pour mieux maintenir sous sa coupe et contrôler la conscience des individus qui, dans cette course effrénée vers toujours plus de biens matériels, y perdent leur liberté et leur âme. L’idée d’If est que le bien le plus précieux que l’on possède est le temps, qu’aucune fortune ne permet d’acheter, et qu’il ne faut surtout pas perdre ce bien précieux à vouloir accumuler tous ces biens matériels qui nous laissent vides de l’essentiel.
Avec pareil concept, il n’est pas très étonnant que la musique rappelle celle du Pink Floyd, avec toute une série de bruitages et de textes parlés si caractéristiques, les vocalises féminines, le saxophone typique et même un titre comme Naked qui semble tout droit sorti de The Wall et sur lequel Roger Waters semble s’être invité. Cela dit, dans cette architecture d’ensemble très floydienne, If introduit d’autres éléments qui apportent de la diversité à son propos : des inflexions jazzy, des poussées électriques rageuses façon The Who, un enthousiasme mélodique à la Saga, surtout lorsque la voix de Paolo De Santis se rapproche de celle de Michael Sadler. Si cela se fait parfois au détriment de la cohérence musicale, il n’empêche que cela illustre le concept qui tient quand même bien la route avec une partie finale du disque de belle facture et un titre épilogue, Oceans of time, qui illustre à merveille la libération que permet le refus de cette course matérialiste insensée. Beau projet, joliment réalisé.
Play | Cover | Release Label |
Track Title Track Authors |
---|