Red Apple su Music in Belgium

Recensione in francese non completamente positiva su Music in Belgium di Red Apple a cura di Thirionet.

Groupe italien traînant ses souliers et ses instruments depuis maintenant 2004, celui-ci en est aujourd’hui à son quatrième album officiel. Sans compter démos, EP ou compilation, ces musiciens auront déjà pas mal bossé depuis le début de leur projet. Concernant la géométrie de ce dernier, on retrouve d’une part des protagonistes de longue date comme Fransceco Bussoli à la basse, Claudio Lapenna pour une partie des claviers, Enzo Bellocchio pour la batterie et Dario Lastella pour la guitare et le reste des claviers. Concernant le chant, il y aura eu des changements pour ce poste avec cette fois-ci Federica Berchicci à la manoeuvre vocale. Pour ce qui est de la genèse de cet album qui décrit notre société avec sa politique globale et sa manipulation par les médias, il fût inspiré par le livre Mela Rossa de Dario Lastella. D’après le document de presse, beaucoup de genres musicaux s’entrechoqueront à travers les diverses compositions.

Mandoline et narration féminine pour introduire des synthés aériens ainsi qu’un rock progressif énergique. Cette même mandoline reviendra par la suite accompagnée du piano. Le chant féminin qui fait son apparition me chagrine d’autant plus qu’il est mis fort en avant. La justesse me paraît parfois approcher les limites du correct, ce qui dénote par rapport au niveau musical avec, entre autres, claviers et guitare proche du grand Genesis. Chant monocorde et manquant de chaleur au sein d’une musique agréable. Varié et inventif, le style global me semble riche en variations et facettes. Rock’n’Roll, rock progressif, jazz-rock et musique des seventies s’entremêlent avec toujours ce chant féminin qui finit par me taper sur le système, les choeurs n’étant pas plus inspirés. On remarque aussi plusieurs passages narratifs qui n’apportent pas grand-chose de transcendant ! Finalement, des choeurs plus colorés façon Queen introduisent par la suite un chant masculin qui me semble lui aussi manquer de reliefs. Je trépigne et ronge mon frein en écoutant le rendu musical qui, lui, méritait malgré tout le détour. Le seul petit reproche que l’on pourrait faire, c’est que parfois l’amalgame des genres semble décousu et haché. Rassurez-vous, de beaux passages restent à saisir au sein de cet album un peu inégal !

Quel gâchis que d’avoir pour moi mal choisi ses chanteurs, car on aurait très bien pu apprécier un album entièrement instrumental ou habiller la musique avec une belle voix féminine et/ou masculine. Ensuite, la fusion des genres me semble à plusieurs moments trop poussée avec du tarabiscotage à profusion où l’auditeur pourrait perdre le fil conducteur. Les fans de jazz-fusion s’y retrouveront peut-être ? Sur ce, nos amis italiens auraient dû privilégier le côté mélodique dans les compositions. Il y a sûrement du potentiel dans ce groupe, mais il y a ici plusieurs fautes de goût ! Il faudra ouvrir d’autres voies pour décoller !

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